Marathon N’Djamena-Kousseri 2025 : 6 millions FCFA à gagner et l’intégration sous-régionale en ligne de mire

La 4ᵉ édition du Marathon international N’Djamena-Kousseri, prévue le 6 septembre 2025, promet des performances sportives de haut vol avec près de 2 000 athlètes attendus. Au-delà de la compétition, l’événement met en lumière l’intégration sous-régionale et espère attirer l’attention des présidents camerounais et tchadien.

Une course pour la gloire… et pour l’argent
Le Marathon international N’Djamena-Kousseri (MINK) revient pour une 4ᵉ édition, avec à la clé une enveloppe alléchante de 6 millions de FCFA répartie entre les trois premiers du classement. Le vainqueur repartira avec 3 millions, tandis que les deuxième et troisième se partageront respectivement 2 millions et 1 million de FCFA. Une motivation supplémentaire pour les quelque 2 000 athlètes attendus sur la ligne de départ, dont une trentaine d’internationaux affichant déjà des chronos mondialement reconnus.

Lors d’une conférence de presse tenue lundi dernier, le promoteur Kamssouloum Abba Kabir a dévoilé les contours de cette édition 2025, baptisée « La course des présidents pour l’intégration sous-régionale ». Un hommage aux chefs d’État Paul Biya (Cameroun) et Mahamat Idriss Déby Itno (Tchad), mais aussi un appel à un soutien accru des pouvoirs publics pour consolider cet événement devenu un symbole de rapprochement entre les deux pays.

Un défi sportif et diplomatique
Sur le parcours de 21,097 km, reliant la mairie de N’Djamena à celle de Kousseri, les athlètes défieront autant la distance que les enjeux politiques et sociaux de la région. « Nous sommes dans une zone déclarée difficile, mais nous allons rassurer tout le monde : depuis trois éditions, aucun incident n’a été enregistré », a affirmé Kamssouloum Abba Kabir. Les autorités camerounaises et tchadiennes ont promis une implication totale pour garantir la sécurité et le bon déroulement de l’épreuve.

Du côté sportif, la Confédération Africaine d’Athlétisme (CAA), dirigée par Hamad Kalkaba Malboum, a salué l’originalité de cette course transfrontalière. « Il n’existe pas ce type de marathon ailleurs. Ça rapproche nos communautés et promeut la paix », a-t-il déclaré. Le MINK 2025 est d’ores et déjà inscrit au calendrier officiel de la CAA et bénéficiera d’une promotion internationale, y compris auprès de la Fédération Internationale d’Athlétisme (World Athletics).

Et si le Cameroun l’emportait cette fois ?
Après la victoire du Kényan Geoffrey Kipyego en 2023 (1h08’20’’), les organisateurs espèrent voir un athlète local s’imposer. « Nous espérons que le Cameroun remportera cette édition, pour que l’argent reste chez nous », a confié Kamssouloum Abba Kabir. Un souhait partagé par de nombreux supporters, qui verraient d’un bon œil une consécration africaine, voire locale, sur cette course symbole d’unité.

Rendez-vous est donc pris le 6 septembre 2025 pour une édition qui s’annonce historique, tant sur le plan sportif que politique. Entre records à battre et messages de paix, le MINK 2025 pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire du marathon en Afrique centrale.

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