Le Semi-marathon Ndjamena-Kousséri prend du galon
Le promoteur a fait le point de l’organisation à quatre mois de la course.
Le semi-marathon Ndjamena-Kousséri (Mink) reprend droit de cité cette année, après une trêve forcée de deux ans due au coronavirus. La course aura lieu le 9 septembre prochain, sur un trajet de 21,097 km, entre les deux villes. Et pour une rentrée tant attendue, l’organisateur en chef qu’est l’honorable Kamsssouloum Abba Kabir, veut désormais voir les choses plus grandes. Déjà, la course prend du galon à l’international et est désormais inscrite au calendrier de la Confédération africaine d’athlétisme (Caa). «La grande innovation de cette édition est l’inscription de la course dans le calendrier africain et que l’homologation de résultats se fera par l’encadrement technique envoyé et dépêché sur le lieu par la Confédération africaine d’athlétisme», a indiqué Kamssouloum Abba Kabir.
Et déjà, l’on annonce en chemin, des athlètes de classe internationale. Mieux que les 13 nationalités qui étaient représentée dans la course lors de la dernière édition, le point des inscriptions en ligne fait état de 21 nationalités déjà enregistrées. «Avec le break imposé par le Covid, la demande était très forte et nous avons estimé qu’il fallait aussi élever le niveau de l’événement», a expliqué
Kamssouloum Abba Kabir. Du coup, la course s’annonce encore plus disputée, avec la présence remarquable des coureurs d’Afrique de l’Est. Une partie de l’Afrique qui a la particularité de produire des athlètes de talents dans les courses de fonds. Le Price money du Mink 2023 devrait rester à 2,5 millions de francs Cfa comme la dernière fois, pour chacun des deux vainqueurs (dames et messieurs). Une occasion que les organisateurs veulent faire profiter au tourisme et à la culture des deux pays qui abritent l’évènement : le Tchad et le Cameroun. Ainsi, outre la fantasia
qui accompagnera la course, les autorités administratives des deux villes sont mises à contribution pour une belle exposition des richesses culturelles et touristiques du Cameroun et du Tchad. Si le Covid ne représente plus aux yeux de l’Organisation mondiale de la santé et des autorités du Cameroun et du Tchad, Boko Haram semble constituer une menace dormante. La secte terroriste a fait quelques incursions dans des villages ces derniers mois. Mais pas de quoi effrayer les organisateurs : «Nous allons à cette occasion, promouvoir le vivre-ensemble ; et vous savez que le sport est un puissant élément fédérateur des peuples ; nous allons sensibiliser les jeunes à la culture de la paix et du vivre-ensemble, afin de les éloigner de la tentation de rejoindre les groupes terroristes», a annoncé le député de l’Extrême-nord qui a fait de la lutte contre la pauvreté son cheval de bataille. Mais déjà, les forces de défense et de sécurités sont parées à toute éventualité durant la course.
Lindovi Ndjio